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Les Simone, l'équipe féminine française !
Cette initiative marque un tournant majeur pour les joueuses françaises, qui, pourtant habituées à jouer dans leurs championnats respectifs au sein d’équipes mixtes, ne peuvent malheureusement pas se joindre à leurs coéquipiers pour les compétitions internationales. Chez Les Gaillards, Coline a participé à la Bingham Cup à Ottawa en 2022 en rejoignant l'équipe des Barbarians, avec des joueuses des Lowlanders d’Amsterdam et des Rainbow Griffins de Toronto, tout en apportant son soutien à l’équipe de Nashville. « Jouer en Barbarian, c'est un sacré défi parce qu'on doit constamment s'adapter au jeu de coéquipières qu'on ne connait pas », explique Coline. « C'est aussi chouette de rencontrer des personnes de pays différents avec qui on partage autant en quelques jours à peine... mais arriver à un tournoi avec une vrai équipe unie, préparée, prête à en découdre, et viser un trophée, c'est une autre histoire ! » L'année dernière, pour la première fois, ce sont trois joueuses des Gaillards qui participent au tournoi féminin de l'Union Cup, marquant le début d’un tournant dans la participation des françaises en jouant pour la première fois sous un maillot Gaillard. Pour pouvoir jouer, elles ont été complétées par les Emerald Warriors. Amélie, Gaillarde depuis plus de six ans, est restée sur sa faim : « On a perdu le match à XV contre les Lowlanders, mais les Emerald Warriors, avec qui on a joué, n’avaient pu constituer une équipe que six mois auparavant et disputaient leur premier match à XV. On a clairement une revanche à prendre contre les Néerlandaises. » Témoin des défis relevés par ses coéquipières dans ces tournois internationaux, Djay, membre des Gaillards depuis 3 ans, a décidé de s’engager pour contribuer au développement d’une équipe à l’Amanda Mark Cup qui se dérouleras en parallèle de la Bingham Cup à Rome cette année (23-26 mai). Djay prend en charge l’entrainement et la coordination sportive de l’équipe. « J’ai pu découvrir les tournois internationaux depuis mon arrivée dans chez Les Gaillards et je n’avais jamais connu de telles expériences, aussi bien humainement que sportivement ». « Lors des dernières Union et Bingham Cup aucune équipe féminine française n’était présente. Pour les joueuses et pour moi cela était très regrettable, il fallait tout mettre en œuvre pour que la France ait son équipe féminine cette année ! Pouvoir être présent à Rome est une grande source de fierté pour nous toutes et tous ». Les Simone, championnes de l’inclusion L'équipe nouvellement formée représente fièrement la diversité et l'inclusivité dans le rugby. Le nom de l'équipe porte l’héritage et rend hommage à de grandes féministes françaises telles que Simone de Beauvoir, Simone Veil, Simone Ségouin ou la philosophe Simone Weil. A travers la pratique sportive et notamment celle du rugby, Les Simone s’approprient un univers de force et de vaillance qui reste restreint pour les femmes. « Dans cet espace, où la puissance et la résilience sont vénérées par-dessus tout, mon cheminement vers l'acceptation n'a été rien de moins que profond. Grâce au rugby, j'ai découvert que mon corps "gros" n'est pas seulement toléré, mais qu'il est chéri, célébré et nourri, » commente Riss, joueuse américaine qui après avoir joué dans de nombreux clubs à travers le monde s’est installée à Lille. L’équipe intègre des joueuses et joueurs des Gaillards, des Coqs Festifs, des Rebelyons, ainsi que d’autres des quatre coins de la France, et même jusqu’au Portugal. C’est un vrai défi de constituer ainsi une équipe à quelques mois de l’échéance, avec des joueuses qui n’ont pratiquement jamais joué ensemble. Mais Djay a de l'ambition : « Nous ferons tout pour être compétitif et nous chercherons quoi qu’il en soit à viser la première place. Nous nous déplacerons avec ambition, les joueuses sont toutes très motivées et il n’y a qu’en croyant en nous et en donnant notre maximum que nous serons fiers de notre parcours. Nous nous battrons sur le terrain avec la même force qu’il nous a fallu pour monter cette équipe, nous donnerons le meilleur d’entre nous pour représenter au mieux le « rugby à la française ». C’est avec cette détermination que Les Simone se rendront à Rome, pour présenter leur équipe féminine inclusive, car celle-ci ne se limite pas à la binarité des genres. Dans leur dynamique d'inclusion, Les Simone se distinguent également par leur engagement en faveur de l'intégration des joueurs et joueuses transgenres. Alors que ces athlètes sont régulièrement marginalisé.e.s et exclu.e.s des compétitions sportives traditionnelles, l'équipe Les Simone offre un espace sûr et inclusif où toutes les passionnées et tous les passionnés de rugby peuvent s'épanouir, quel que soit leur identité de genre. L'inclusion des joueurs et joueuses transgenres dans ce tournoi de rugby revêt une importance capitale pour promouvoir la diversité et l'égalité dans le sport. « L'inclusivité inhérente au rugby est un outil puissant pour démanteler les stéréotypes et favoriser l'épanouissement des personnes queer, » explique Riss qui a trouvé au rugby un safe-space pour explorer sa propre identité non-binaire. « Depuis près de huit ans que je joue au rugby, j'ai constaté une remarquable ouverture d'esprit à l'égard des personnes dont l'identité de genre est différente. J'ai eu le privilège de participer à des compétitions aux côtés de femmes transgenres à différents stades de leur transition, ainsi que d'hommes transgenres qui ont relevé le défi de jouer dans des équipes correspondant au sexe qui leur a été assigné à la naissance. Ces expériences ont souligné l'importance de la représentation dans le sport et ont servi de catalyseur au progrès dans le domaine de la compétition internationale. » Pour Circé, qui a rejoint Les Coqs Festifs récemment, trouver un club qui l’accepte pour qui elle est lui a permis de devenir une meilleure joueuse. « J'ai fait 8 ans de rugby avant ma transition et j'ai arrêté un peu avant mon coming-out. J'ai repris que 5 ans plus tard en rejoignant un club inclusif parce que je ne me sentais pas à l'aise de rejoindre un club classique. Je me suis directement sentie accueillie chez les Coqs et c'était super agréable de ne pas avoir à faire de la pédagogie ou à devoir batailler pour qu'on me considère comme une joueuse comme les autres. » Pour n’importe qui, il est primordial de se sentir à sa place et accepté.e sur le terrain et dans son équipe. « Ça s'est vraiment ressenti dans mon jeu, j'étais très peu vocale avant alors que là j'ose beaucoup plus parler et tenter des choses. » En offrant une opportunité aux joueurs et joueuses transgenres de participer pleinement et équitablement aux compétitions, Les Simone envoient un message fort d'acceptation et de respect envers toutes les personnes, indépendamment de leur identité de genre. Comme le rappelle Circé, « au niveau international, World Rugby interdit aux femmes transgenres de jouer au rugby féminin ». En tant qu’équipe inclusive c’est primordial de prouver que les joueuses trans sont comme les autres. Mais ceci ne serait possible sans le soutien de sponsors tels qu’Asahi France, la guinguette des Copains et le Elle bar qui s’associent aux Simone pour les aider à se constituer. À Rome, Les Simone s'apprêtent à faire vibrer les terrains de rugby et porter avec fierté leur engagement envers l'égalité, la diversité et le respect. Il est encore temps de rejoindre l’aventure, contacte nous si tu es intérésé.e ! Djay : 07 65 73 57 78 Berry : 07 55 06 14 81