Du 27 au 30 avril 2023, l’International Gay Rugby organise à Birmingham (Royaume-Uni) l’Union Cup. Ce tournoi européen, se tenant tous les deux ans, permet à des dizaines d’équipes LGBTQI de rugby et des centaines de joueurs se reconnaissant dans les valeurs d’inclusion dans le sport de se retrouver. Mais l’inclusion semble à géométrie variable pour la fédération anglaise de rugby. L’équipe des Gaillards Parisiens, première équipe française LGBT de Rugby, se déplacera à la fin du mois d’avril à Birmingham pour participer au plus grand tournoi européen LGBTQI de Rugby. Mais la question de la présence de l’équipe à l’occasion de cette compétition s’est posée dès le début de l’année. La Fédération Anglaise de rugby a pris la décision, le 29 juillet 2022, pour des “raisons scientifiques” d’exclure les joueuses trans dans les compétitions féminines de rugby à XIII et à XV. Ces prétendues “données scientifiques” excluent ainsi nombre de joueuses de ce que le rugby souhaite partager comme valeur fondamentales de ce sport. Les différences physiques seraient l’argument pour justifier ces décisions. Rappelons simplement que la différence physique entre les joueurs de rugby, à 7, à 13 ou à 15 est un des principes même de ce sport. Tous les physiques ont leur place sur un terrain et chaque joueuse ou joueur est essentiel dans un match. Les Gaillards dénoncent avec la plus grande fermeté cette nouvelle discrimination qui, loin des valeurs d’inclusion prônées dans le monde de l’ovalie et loin des valeurs et des combats des Gaillards Parisiens, une fois de plus, exclue des hommes et des femmes en raison de leur identité. Le boycott de la compétition ne servirait pas l’enjeu et pénaliserait les joueuses et joueurs qui, depuis des mois, se préparent à ce rendez-vous. Mais les Gaillards ne resteront pas muets pour autant et porteront tout au long de la compétition les couleurs de la visibilité trans en soutien à celles qui subissent encore de la discrimination dans le sport.